
Critique de Deadpool 2 : une suite qui surpasse l’original
Après l’excellente surprise qu’avait été Deadpool en 2016, il restait encore à transformer l’essai avec une suite des plus attendues. Verdict : comme le laissaient penser les bandes-annonces, Deadpool 2 parvient à surpasser son aîné. Notre avis, sans aucun spoiler !
Par Audrey Oeillet le
Après s’être offert une origin story avec son premier film, Deadpool revient, plus bavard, drôle et violent que jamais : Wade Wilson, désormais bien installé dans son rôle de super-antihéros délirant, cherche à concilier sa vie de mercenaire virevoltant et sa vie de couple ronronnante. Mais il va bien vite se rendre compte que de grands pouvoirs impliquent de grandes responsabilités, et quand un homme du futur, nommé Cable, débarque pour faire la peau à un ado mutant et rebelle, Deadpool décide de tout faire pour le protéger. Et un petit coup de main ne serait pas superflu !
En 2016, Deadpool avait créé une énorme surprise dans l’univers des films Marvel : géré par la Fox, qui détient également les droits des X-Men (même si c’est, désormais, propriété de Disney qui a depuis racheté 20th Century Fox) le film de Tim Miller n’était autre que le premier a être Rated-R aux États-Unis, c’est-à-dire interdit aux mineurs de moins de 17 non accompagnés. Une classification qui permettait alors au film de verser dans le sanglant, chose jusque-là impossible dans un film de super héros. Et malgré cette restriction, Deadpool est rapidement devenu l’un des films de super héros les plus rentables, motivant au passage la Fox à passer Logan Rated-R…

Deux ans plus tard, Deadpool est donc de retour dans un nouveau film qui est la suite directe du précédent. On y retrouve le mercenaire bavard, mais également les personnages popularisés par le premier volet, notamment les mutants Colossus et Negasonic Teenage Warhead, Vanessa, la petite amie de Wade Wilson, Blind Al et Weasel. Si quelques ajouts sont à noter, on en retiendra surtout deux : Cable, incarné par Josh « Thanos » Brolin, et Domino, la mutante chanceuse (Zazie Beetz).

L’union fait la (X) Force
Si le premier Deadpool racontait l’histoire des origines du personnage et ses relations ambiguës avec les X-Men, Deadpool 2 creuse plus profond. L’intrigue permet de développer un univers réellement propre au personnage, en lui offrant un entourage un peu plus large, et donc plus de possibilités de développement. Bien sûr, le film parle de la formation de la X-Force, mais il ne se focalise pas dessus, malgré ce que pourrait faire croire la dernière bande-annonce en date. Le but du film est ailleurs, et il est difficile de réellement l’évoquer sans spoiler : on se contentera donc de dire qu’il ne faut pas se fier aux apparences, et pour le coup, c’est une excellente chose.

En parlant du scénario, justement : pas la peine de s’attendre à une énorme intrigue très étoffée. Le scénario de Deadpool 2 est, globalement, cousu de fil blanc, et prévisible à bien des égards. Pour autant, on prend énormément de plaisir à découvrir les événements qui se déroulent dans le film, qui sait distiller d’énormes surprises quand il faut, là où il faut. Au final, il est nettement plus probable qu’en sortant de la salle, vous aurez en tête les (très bonnes) surprises proposées par le film, que le scénario déroulé sous vos yeux. Il est assez évident que c’est exactement ce qu’avait en tête l’équipe créative, Ryan Reynolds en tête : l’acteur, non content d’incarner le personnage, est également un producteur exécutif très engagé.

Fidèle aux attentes, Deadpool 2 les surpasse à bien des égards, et installe confortablement une franchise qui pourrait bien durer encore un moment. On se demande, certes, combien de temps tout cela va bien pouvoir durer, la mécanique bien huilée pouvant vite devenir très répétitive. Mais à défaut d’avoir la réponse, on va, dans l’immédiat, se contenter de savourer ce truculent nouvel opus. En vous donnant un conseil : ne quittez pas la salle avant d’avoir vu les scènes au milieu du générique, qui font partie des meilleurs que l’on a pu voir avec un Marvel. Maximum effort !