
Glass : Notre rencontre avec l’acteur James McAvoy
James McAvoy incarne une fois Kevin Wendell Crumb dans Glass, deux ans après Split. À l’occasion de la sortie du film, l’acteur a répondu à quelques-uns de nos questions.
Par Audrey Oeillet le
Dans Split, James McAvoy livrait une impressionnante interprétation d’un homme atteint d’un trouble dissociatif de la personnalité : ce ne sont pas moins de 23 personnalités qui bouillonnent dans la tête de Kevin Wendell Crumb. Le personnage est de retour dans Glass, qui clôture la trilogie « super héros » de M. Night Shyamalan. De passage à Paris pour la promotion du film, James McAvoy a répondu à quelques-unes de nos questions.
Bonjour James ! Lorsque vous avez commencé à travailler sur Split, et donc à découvrir le personnage de Kevin Wendell Crumb, aviez-vous une idée de ce qui l’attendait dans Glass ?
Pas du tout ! Ça pouvait pourtant paraître évident compte tenu du script de Split, mais je suis totalement passé à côté. Ce n’est que plusieurs jours après le début du tournage que j’ai commencé à me dire que, peut-être, ça pourrait bien être lié à l’histoire d’Incassable. Après ça, j’ai fait comme si je savais ça depuis le début (rires).
Vous n’aviez pas signé pour deux films au départ ?
Non, j’avais juste signé pour Split.

En quoi Glass a été un nouveau défi par rapport à Split ?
Ça a représenté plus de travail, en grande partie parce qu’il y a plus de personnalités à interpréter. Je crois que j’en incarnais neuf dans Split, et dans Glass, il y en a 20. En réalité, j’en ai bien interprété 23, mais au final on n’en voit que 20.
Physiquement, le tournage de Glass a également été plus intense. Dans Split, on ne voit La Bête que quelques minutes, alors qu’elle est nettement plus présente dans Glass, je passe presque tout le film sous cette forme. C’était la première fois dans ma carrière que je faisais face à un tel défi.

Vous avez pas mal d’expérience dans le domaine des films de super héros, avec votre participation à la franchise X-Men. Est-ce qu’en lisant le scénario de Split, vous avez immédiatement vu Kevin et sa Horde comme un super héros ou un super méchant ?
Pas vraiment, pour moi c’est un type qui doit gérer de très sévères problèmes psychologiques, et qui doit gérer des personnalités dont certaines ont des super pouvoirs, si l’on peut dire.
D’ailleurs, quand vous dites que j’ai pris le rôle de Kevin, ce n’est pas vrai. J’ai pris le rôle de Kevin, La Bête, Patricia, Edwick, Dennis, Barry, Orwell… j’ai endossé beaucoup de rôles. Donc non, Kevin n’est pas un super héros, Patricia non plus, Dennis non plus… La Bête, en revanche, on peut dire qu’elle l’est.
La Bête, qui est donc totalement à part dans tout ça, ça a été difficile ?
Ce qui était complexe, c’était d’essayer de la comprendre psychologiquement. Elle est tellement primale, que le risque c’est finalement d’exagérer le jeu avec ce genre de personnage. La frontière est parfois tellement mince entre le bon jeu et le mauvais jeu, il ne fallait pas trop en faire. Physiquement, bien sûr c’était un défi, mais le problème avec La Bête, c’est qu’elle ne se relâche jamais, elle est toujours à fond, toujours à l’affût. Je n’avais jamais de repos en l’incarnant. C’était parfois un peu complexe à gérer, sans doute la personnalité la plus compliquée à jouer au final.

Et les plus amusantes, c’étaient lesquelles ?
Clairement Patricia et Edwick !
Pour vous, Glass est un vrai film de super héros, ou quelque chose d’autre ?
Je vois Glass comme un film de super héros d’une certaine manière, oui. Ou au moins un film qui présente des « super personnes » avec des pouvoirs. Mais je ne peux pas m’empêcher de voir le film avant tout comme l’histoire de personnes qui doivent trouver un moyen de gérer leurs difficultés. C’est assez évident quand on connait mon personnage, mais c’est vrai pour les autres aussi.
Petite question cross-over pour finir : si le professeur Xavier des X-Men cherchait à sonder l’esprit de La Horde, qu’entendrait-il ?
Il entendrait une conversation très animée et très bruyante ! Il entendrait des murmures, des hurlements, des plaintes, des pleurs, des voix qui s’entrechoquent… ce serait vraiment une cacophonie !
Merci !
Glass de M. Night Shyamalan, avec Samuel L. Jackson, James McAvoy et Bruce Willis, en salles le mercredi 16 janvier.