
NASA : la sonde Parker prend la photo la plus proche jamais prise du soleil
Parker Solar Probe devrait lever le voir sur bien des mystères du soleil. Cette première photo de l’astre, diffusée par la NASA, prouve une nouvelle fois que la sonde va là où personne n’est encore jamais allé.
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27 millions de kilomètre est une distance gigantesque, et pourtant, c’est l’écart le plus mince jamais constaté entre une construction humaine et le soleil. C’est la distance à laquelle la sonde Parker, envoyée en août dernier dans l’espace par la NASA, a photographié une éruption dans la couronne solaire. Un cliché pris par la sonde début novembre, alors qu’elle achevait la première phase de sa « rencontre » avec le soleil, explique la NASA dans un long billet de blog.
« La sonde solaire Parker est conçue pour répondre à trois principales questions sur la physique du soleil. Premièrement : comment l’atmosphère extérieure du Soleil, la couronne, est-elle chauffée à des températures 300 fois plus élevées que la surface visible en dessous ? Deuxièmement, comment le vent solaire est-il accéléré si rapidement aux vitesses élevées observées ? Et enfin, comment certaines des particules les plus énergétiques du Soleil s'échappent-elles du Soleil à plus de la moitié de la vitesse de la lumière ? », explique une fois encore la NASA. La couronne concentre la plupart des réponses aux questions que se posent mes héliophysiciens depuis des décennies.

Ce cliché impressionnant, pris par le coronographe grand-angle WISPR (Wide-field Imager for Solar PRobe) n’est pas le seul élément reçu par les scientifiques début décembre : les premières mesures réalisées par la sonde étaient également inclus dans le paquet de données transmis à la Terre le 7 décembre dernier. Les études des données ont commencé, et l’équipe scientifique associée à cette mission s’attend à « être surprise » par les informations récoltées par la sonde Parker. « Nous ne savons pas à quoi nous attendre, si près du soleil, avant d’avoir obtenu les données, et nous allons probablement voir des phénomènes nouveaux », estime l’héliophysicien Nour Raouafi. « Parker est une mission d’exploration, le potentiel de nouvelles découvertes est énorme ». La mission va durer au minimum sept ans, ce ne sont donc pas les photos du soleil qui devraient manquer durant les prochaines années.